Cet événement, initialement programmé au Palais provincial d'Arlon, aura exceptionnellement lieu au Bastogne War Museum.


Le mot « humanisme » ne laisse jamais indifférent, d’autant qu’il est utilisé dans des contextes idéologiques ou politiques parfois bien opposés. Parfois, il est ainsi regardé comme un concept réactionnaire, fruit d’une histoire située, influencée par un modèle aristocratique et surtout par un anthropocentrisme marqué.

Parfois, il est encore évoqué comme une idée quasi salvatrice, dans un monde en déclin, si pas menacé par sa propre disparition. Là, on prend le parti de mettre en garde contre un homme désaxé, qui aurait pris une posture d’orgueil et serait conséquemment prisonnier de ses propres créations technologiques qui tantôt dénatureraient une nature supposée « humaine », en la privant de son sol de « vivant », et tantôt laisseraient entrevoir, de nouvelles formes de discours, « post-humanistes », pour les uns, « trans-humanistes », pour les autres.

Dans notre réflexion, nous prendrons la tangente, en revenant à l’historiographie du mot « humanisme », en tentant de comprendre ses usages et mésusages, pour neutraliser ses assignations historico-sociales qui pourraient être contreproductives. Ceci pour essayer ultimement de montrer la juste et pertinente vision de la réalité que le mot essaye de dire, au-delà des catastrophismes annoncés et des utopies qui se heurtent in fine au désespoir ambiant.

En somme, il conviendra de nous rappeler que l’on parlait aussi de « studia humanitatis », pour penser et même dessiner le programme d’un humain, en quête de réflexion sur sa place dans le cosmos, entre misère et dignité, au gré d’une dialectique morale, capable de protéger des formes de l’orgueil mais aussi de celles du désœuvrement.